Jean Joulin nous a quitté. Avec lui, disparaît l'un des grands animateurs de l'aventure culturelle de l'agglomération
La cérémonie funéraire se déroulera le vendredi 4 mars au crématorium du cimetière monumental de Rouen. Les communistes de Petit-Quevilly, et plus largement de l'agglomération rouennaise, perdent un ami, un camarade, un frère, un père. Sa disparition nous renforce à poursuivre son action pleine d'Humanité et d'intelligence. Toute notre compassion à Janine et ses proches.
La vie de Jean, c'est "Gorki". Jean Joulin a été, avec Daniel Lesur, le fondateur du théâtre Maxime Gorki. "l'étonnante aventure commence quand ils décident de créer un centre culturel municipal avec l'aide enthousiaste de la municipalité de Petit-Quevilly" avec les maires communistes Martial Spinneweber, Henri Levillain puis Robert Pagès. Jean, cheminot, suivra des cours au conservatoire de Rouen. Sa relation au monde ouvrier et combatif sera son fil rouge.
Les 2 comédiens directeurs du TMG se transformeront en catalyseurs d'énergies. Dès les 1er mois, ils sentent que cet outil a une vocation régionale: offrir à tous les publics un lieu de création, d'accueil et de rencontres pour des arts souvent dissociés. Au théâtre, ils mêlent danse, cinéma et arts plastiques. Ils se lancent même dans des expositions scientifiques... et des actions permanentes en faveur des "scolaires". Gorki lancera ainsi des compagnies théâtrales jusque là sans domicile fixe. Le théâtre des 2 rives (aujourd'hui associé avec le centre Marc Sanguier de Mont Saint Aignan et le théâtre Gorki, si mal renommé La Foudre, au sein du Centre Dramatique National) , la "Pie Rouge", la "Logomotive Théâtre", les "Tréteaux Luminus"... y tenteront leurs premiers essais. en italique des extraits du livre de Roger Balavoine, journaliste "Théâtre Maxime Gorki", la grande aventure culturelle de l'agglomération rouennaise, une comédie dramatique en 5 actes et quelques interludes ".
Jean Joulin a marqué la vie culturelle de notre territoire. Toujours présent, quand ses forces le lui permettaient encore, pour lire un texte (Bouvard et Pécuchet de G. Flaubert était fétiche), promouvoir un jeune talent, donner un conseil à des élus demandeurs, accompagner les évolutions théâtrales ( de la Scène Nationale au CDN aujourd'hui avec David Bobée), militer pour l'accès à la culture pour toutes et tous, soutenir la lutte des intermittents, exprimer sa solidarité au mouvement social et progressiste, être solidaire des "petits, des "sans grades", des réfugiés... Hommage lui sera rendu au théâtre Gorki - La Foudre.