L'éducation nationale, martyrisée par la droite, est elle en guérison avec l'équipe du "changement maintenant"?

Une lettre ouverte circule sur Rouen qui pointe les conditions inquiétantes de la rentrée scolaire
 2013, 1ère rentrèe entièrement organisée par le ministre Peillon. Déjà, les conseils d'administration de collèges et lycées refusent les dotations horaires qui déterminent les effectifs dans les classes et les postes d'enseignants. Jour après jour, les conditions de la rentrée de septembre 2013 dans l'ensemble des établissements inquiètent. Nous vous donnons quelques extraits de cette lettre à l'initiative d'élus Front de Gauche, de syndicalistes enseignants et de parents d'élèves de notre agglomération:

"Dans les lycées Corneille, Jeanne D'Arc et Saint-Saëns, ce sont 16 suppressions de postes ou de classes qui sont programmées pour la rentrée prochaine. Des suppressions pérennes qui ne sont nullement accompagnées de créations dans les lycées situés au sud de la Seine ! Dans les lycées professionnels les classes continueront d'être très nettement surchargées et des filières de formation risquent d'être supprimées, comme au lycée Elisa Lemonnier et au lycée Colbert à Petit-Quevilly.

A Elisa Lemmonier, une section professionnelle serait fermée malgrè des effectifs très suffisants pour la maintenir. Cette décision suscite colère et action des enseignants, des parents et des élus. N' a t il pas volonté d'orienter vers le privé?   

La fermeture du collège Giraudoux est programmée mais dans le même temps, le collège Fontenelle croule sous le nombre d'élèves… Dans les écoles maternelles et primaires, la réforme des rythmes scolaires se prépare à marche forcée sous la pression du gouvernement sans que celui-ci ne garantisse de façon pérenne les moyens pour la mettre en oeuvre. Par exemple, nous aurions espéré que l'on remette des postes de RASED pour les enfants les plus fragiles.

Cet état des lieux, - non exhaustif ! - est le constat concret vécu au plan local de toutes les politiques menées en France depuis des années par des gouvernements ayant choisi de privilégier l'austérité au détriment des besoins humains. Une gestion administrative et technocratique des structures et des organisations s'est substituée à la réflexion nécessaire, génératrice de propositions concrètes permettant le progrès et la réussite de tous les élèves. La souffrance des familles, des enfants, de tous les acteurs de l'éducation face à l'échec des politiques éducatives est niée.

À l'heure où il est possible de s'orienter vers des choix nouveaux en matière éducative, il n'est pas concevable d'accepter et de subir une telle situation. D'autres choix sont nécessaires : ceux de « l’humain d’abord » doivent enfin être écoutés. En matière d’éducation, l’ambition doit être pour tous nos enfants celle de l’émancipation personnelle, sociale et culturelle. Cette ambition impose des choix et des pratiques politiques différents de ceux actuellement retenus, c’est à dire :

- Des conditions d’éducation adaptées à notre époque : classes non surchargées rendant possible des modalités de transmission coopérative et efficace des savoirs, formation de qualité des enseignants…

- Dans le cadre de la mise en oeuvre de la réforme des rythmes scolaires, des débats démocratiques portant avant tout sur les objectifs, les contenus et les modalités pédagogiques du temps périscolaire articulé avec le temps scolaire.

Dans cette perspective, nous donnons rendez-vous le 4 mars 2013 à 18 h00 à la Halle aux toiles, afin de partager nos informations sur les luttes qui se mettent en place pour une éducation de la réussite de tous mais également pour réfléchir aux alternatives à mettre en oeuvre permettant l’établissement d’un projet éducatif territorial émancipateur.