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...En quête d'humanité! Tous ensemble, changeons la vie!... PCF Front de Gauche Petit-Quevilly
15 février 2013

L'alternative à l'austérité déclinée dans nos collectivités, le combat des élus communistes

Lors du débat d'orientation budgétaire, André DELESTRE au nom du groupe des élus communistes et républicains de Petit-Quevilly a déclaré: Quand est-il du quotidien de nos concitoyens, qui ne connaît toujours pas d’embellie? Chers collègues, vous mesurez tout comme moi, dans la proximité à nos habitants, les effets de plus en plus lourdement ressentis de la poursuite de la désindustrialisation, je pense bien sûr à la raffinerie de Petit-Couronne ou le gouvernement est en train de désespérer les travailleurs par son refus de réquisition mais aussi Renault qui s’apprête à supprimer plus de 8.000 emplois ou bien encore le refus du gouvernement de voter une loi contre les licenciements boursiers, élaborer en commun sous la droite au pouvoir qui empêcherait Virgin ou Sanofi de laisser sur le carreau des salariés. Si je cite ces 4 groupes, c’est que des habitants de Petit-Quevilly y travaillent, sans compter les emplois induits dans la sous-traitance, le transport… de la baisse du pouvoir d’achat  je pense bien sûr au gel du point d’indice confirmé des salaires des fonctionnaires, la Réduction Généralisée des Politiques Publiques de M Sarkozy qui a changé maintenant de nom mais pas de logique mais aussi le gel du barème de l’impôt qui mécaniquement augmente les prélèvements obligatoire fiscaux du plus grand nombre,de la normalisation de la précarité comme le pacte de compétitivité qui donne 20 milliards d’euros au grand patronat sans contrepartie en matière d’emploi, encore Renault ici, mais aussi la signature de l’accord sur la précarité signé pompeusement par le MEDEF, qui va s’accompagner s’il est transcrit intégralement dans la loi, de reculs sans précédent en matière de droits sociaux.

Le chômage bat des records et la question de l’emploi reste la préoccupation centrale des Français.

Les demandes affluent à l’échelon local. Juste un exemple avec la mise en œuvre par les restaux du cœur de locaux à Petit-Quevilly pour accueillir des mamans et leurs nourrissons et dont nous sommes des facilitateurs avec le bail à construction !  Cela fait frémir de la dégradation sociale qui frappe les plus fragiles d’entre nous, ces promesses d’avenir déjà marquées. Et l’on pourrait parler des retraité dont les pensions sont rognés jour à après jour. Oui, la demande sociale explose que cela soit en matière d’accès à l’énergie, à la santé, au logement, à la mobilité, à la formation…

Dans le même temps, nos collectivités se voient privées des moyens de répondre efficacement à l’urgence sociale.

Le gel des dotations impactent directement nos budgets. La baisse annoncée en 2014 et 2015 fait peser des incertitudes sur nombre de collectivités. L’état affirme ne pas vouloir payer ses dettes aux départements les mettant dans l’obligation de sabrer  dans les services publics et le soutien aux associations et collectivités et d’augmenter les impôts comme le fait le CG76 sur le foncier bâti qui va représenter 50 euros supplémentaires par foyer.

Ces questions restent au coeur de nos préoccupations et de celles des français, à qui l’on demande encore et toujours plus dans la tourmente.

Pourtant, une révélation aux conséquences immenses, bien que passée sous silence dans la plupart des médias, est venue conforter l’opinion du plus grand nombre. L’austérité était une erreur Rien de bien original, puisque voilà des années que nousdéfendons cette évidence avec force. Mais l’événement, c’est Olivier Blanchard qui l’affirme. Cet économisteen chef du FMI, parfois évoquépour le prix Nobel de sa spécialité, qui, dansun rapport de 44 pages, concèdent quel’austérité à l’oeuvre en Europe résulted’une erreur de modèle mathématiqueet se révèle au final le pire remède quel’on pouvait imaginer à la crise.Il rejoint d’autres économistes éminents, dits atterrés, qui alertaient eux aussi sur l’erreur gravissime.Ce que dit cet expert dans ce texte auxallures de mea culpa chiffré et analysé,c’est que le modèle mathématique surlequel s’appuyaient les plus hautesinstances économiques mondiales et européennesvisant au désendettement radical,et au retour sacré à l’équilibre budgétaire,comportait une erreur au niveau, je cite, du«multiplicateur fiscal».Or, ce «multiplicateur fiscal» s’est avéré incapable de prévoir l’ampleur des effetsdes réactions collectives déclenchés parune austérité généralisée qui ont abouti àce que l’et euro retiré a provoqué la pertede trois euros dans les sociétés concernées.Je vous invite bien évidemment à consulter ce fameux document, dont vous trouverez le lien sur le web.

Rappelons encore que l’argent fou coule à flot à l’échelle planétaire utilisant les outils pour une spéculation effrénée déconnectée de l’économie réelle. Il suffit de lire le rapport très bien renseigné et documenté du Comité Catholique contre la Faim et le Développement sur les paradis fiscaux et le groupe TOTAL, qui annonce 12,4 milliards de profit en 2012, qui s’apprête à vendre la Grande Paroisse, son unité d’engrais à Grand-Quevilly, comme l’a fait SHELL de sa raffinerie ?  Ou bien Warren Buffet, le propriétaire de Lubrizol et 3ème fortune mondiale qui dit que l’élite capitaliste a gagné la guerre des classes qu’ils ont su mené avec brio avec les « libéraux » de tous poils.

L’austérité reste une erreur Peut-on imaginer que les marchés, lesagences de notation, la commission européenne,l’Allemagne et le FMI acceptentde se confronter à la réalité pour admettreà leur tour que ces politiques de rigueurn’ont conduit qu’à plus d’austérité, plus dechômage, et plus de récession ?

La totalité des gouvernements européensqui mènent une politique d’austérité, enGrèce, en Espagne, en Italie, au Portugal… vont-ils quant à eux tirer les leçons de leurs erreurs devant la dureté des plans d’austérité qui frappe leurs populations?

Est-ce qu’un gouvernement de gauche en France, élu sur un discours de changement, parviendra à dépasser l’horizon de la perspective de la réduction des déficits publics à 3%, pour une relance de la croissance?

Les économistes persisteront-ils à imposerpar la menace des politiques globales à despays, en considérant le «facteur humain »comme une simple variable d’ajustementdans de complexes équations abstraites ?

Manifestement, les décisions budgétaires du dernier sommet européen des chefs d’état n’augurent rien de bon avec un budget en baisse, qui réjouit Mad Merkel et M Cameron. Et la Golden Sachs qui persiste en demandant une baisse de 30% des salaires en France !

Il est étonnant que dans le rapport de présentation de ce DOB, de parler « de situation plus favorable en France et en Allemagne face aux autres pays voisins». Certes le taux de natalité en France rassure les bansters en spéculant sur la capacité des génération en devenir à payer et en Allemagne, le recul des droits sociaux mise en place il y a 10 ans par le gouvernement social démocrate permet aujourd’hui au patronat allemand d’avoir une main d’oeuvre à très bon marché et d’avoir des retraités qui passeront du travail au cercueil allégeant la facture sociale. Pour autant la vie au quotidien d’un grand nombre d’allemands ou de français n’a rien à envier à nos voisins portugais, espagnols ou irlandais.

Pour combattre les inégalités, il nous faut refuser l’austérité Pour plus de justice sociale, pour l’ «humain d’abord», nous continuerons de la combattre. C’est le sens de notre engagement et de nos propositions pour que la gauche réussisse à conduire le changement. Nous regrettons que nos propositions ne soient pas entendues à l’Assemblée Nationale, au Sénat. Encore un exemple d’actualité : la promesse de séparer dans le système bancaire les opérations de dépôts des transactions spéculatives. Là encore, les banquiers n’ont même pas peur. Le projet du gouvernement égratigne en surface le système.

La droite a toujours pris parti pour les plus riches, les banques et le grand patronat. Nous pensons que l’honneur de la gauche est de prendre parti pour les salariés, ceux qui créent des richesses.

Nous le redisons, ici, nous soutenons le mouvement social qui exprime son impatience et sa colère face à un changement renvoyer aux calendes grecques.

Lors de ce débat d’orientations budgétaires, notre groupe tient à mettre en évidence dans ce contexte politique et financier une approche alternative, avec le Front de Gauche, alternative que nous avons portée lors des dernières séquences électorales nationales. Nous avons bien compris que la contrainte budgétaire était à l’ordre du jour et que notre collectivité devait prendre sa part dans la réduction des déficits publics.

Autre sujet qui retient toute notre attention, celui de l’acte III de la décentralisation. Lors de la constitution de la CREA, qui n’a jamais fait l’objet de propositions, ni même de débats à l’occasion des élections municipales de 2008, nous le soulignons, tout nouveau changement  de périmètre ou de compétences nouvelles transférées des communes à notre collectivité ne pourra se faire qu’après un large débat public et la consultation des populations concernées. Nous ne pensons pas que le redressement des finances publiques passe par l’affaiblissement de nos communes. La compétence de l’aménagement urbain doit rester du domaine de la responsabilité des communes sous l’autorité du Maire. Nier à chaque réforme la réalité communale,  pour se conformer aux désirs de l’Europe, c’est affaiblir de façon conséquente le lieu ou se forge les nécessaires solidarités, c’est aussi aller à contre courant des besoins de repères de nos concitoyens. Il serait bien plus utile de construire une réelle réforme des finances locales permettant aux collectivités, communes, agglomérations, départements, régions d’avoir les moyens financiers d’assurer dans de bonnes conditions leurs missions. La suppression de la taxe professionnelle voulue par Sarkozy, en 2012, était de renforcer l’attractivité et la compétitivité de la France en baissant la fiscalité sur les entreprises. Nos collectivités territoriales n’y retrouvent pas leur compte. Une fois le constat fait, il serait bon de modifier cela dans l’intérêt des collectivités et des citoyens.

Pour en venir à notre commune, nous notons le niveau soutenu des investissements tout à fait conforme à notre programme communal 2008-2014. Au-delà des obligations réglementaires pour un vivre ensemble en matière d’accessibilité, de sécurité, le renouvellement de la ville sur elle-même accompagnée d’une maîtrise publique forte du foncier nous permet d’améliorer le cadre de vie de nos habitants, de rendre attractive notre ville, de générer de la richesse. En cela l’austérité déclinée ne doit pas être un dogme de la gestion communale. Et nous approuvons la proposition de ne pas alourdir la fiscalité qui dépend de notre collectivité, puisque nous le redisons, les capacités contributives de nos concitoyens ont atteint leur limite. Que la baisse de voilure aurait des conséquences sur l’emploi dans le bâtiment, les travaux publics…La spirale de la récession qu’il nous faut absolument arrêter alors même que nos collectivités sont les premiers investisseurs de ce pays! D’autant qu’en final, nos habitants constateront une hausse de leurs impôts liés à la réactualisation de la valeur locative ou bien encore la hausse du foncier bâti décidée par le CG76.  Que le recours à l’emprunt dans une ville qui maîtrise sa dette est la bonne solution pour continuer à se développer.

Nous attirons l’attention sur « les efforts de gestion » dont souvent la masse salariale est la variable compressible, ne puisse toucher à la qualité du service rendu aux quotidiens à nos habitants. Répétons-le, il coûte moins cher de protéger que de réparer face à cette crise du système qui frappe durement nos habitants.

Ne pas augmenter les impôts, c’est bien ! Mais nous le redisons dans ce débat d’orientation budgétaire que les recettes liées à la tarification des services doivent permettre à nos habitants les plus fragiles d’y accéder, je pense à la restauration scolaire mais aussi les activités sportives, culturelles, de loisirs… D’autant que le changement de rythmes scolaires va mobiliser ces services mise en place.  Nous devons être attentif   à ce que la solidarité sur notre territoire fonctionne à plein avec des outils justes.

Enfin, dans ce débat d’orientation budgétaire, comment ne pas évoquer justement ces rythmes scolaires et l’impact que cela va avoir sur l’organisation périscolaire essentiellement à la charge des communes. Il va nous falloir adapter nos propositions pour que ce changement correctif des décisions de 2008 souhaité par nous tous soit profitable à nos enfants, à leur réussite. Cela va représenter un coût qu’il nous faudra intégrer dans l’élaboration du budget si nous voulons une mise en oeuvre dés la rentrée scolaire 2013.

Pour terminer ce long exposé, les élus communistes ne renoncent pas à changer la vie en profondeur par le mouvement et la responsabilité. Nous sommes au cœur de cette majorité de français qui ont voté le changement il y a 10 mois maintenant. Nous continuerons à faire des propositions pour une vraie politique de gauche. Oui pour mettre les mains dans le cambouis à condition qu’il ne soit pas libéral, mais social et écologique. C’est notre attitude ici à Petit-Quevilly, c’est notre positionnement départemental, régional et national. 

 

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