Le budget 2013 de la culture est amputé de 110 millions d'euros par le gouvernement Ayrault!

C'est la 1ère fois depuis 1981 qu'un gouvernement dit de gauche s'attaque à la culture! Comme au Portugal, en Grèce, en Italie... la culture mal traitée et victime de la soumission aux marchés financiers?

Lors du conseil municipal du 11 octobre, une délibération a été voté pour participé au financement d'un chargé de mission en vue de la création d'un Centre Dramatique National.

André DELESTRE, au nom du groupe des élus communistes et républicains a déclaré: " Je profite de cette délibération pour rappeler notre adhésion au projet affiché  d’un centre dramatique national réunissant les 3 lieux : le théâtre des 2rives, le centre Marc Sanguier  de MSA et notre théâtre, si bien ancré dans notre cité.

Notons au passage que le centre M. Sangnier est hors murs, avec les affres existentielles que nous avons connues à Petit-Quevilly, il y a  maintenant 10 ans.

La prise en considération des spécificités des 2 structures en fusion, en particulier la Scène Nationale nous convient tout à fait. L’accueil et le travail jeune public, l’accès pour tous à l’art vivant, la diversité des disciplines artistiques va marquer de façon originale ce projet ambitieux.

Nous observons que lorsque le projet a été lancé, nous étions dans une contraction sans précédent des moyens alloués à la culture par la droite au pouvoir. Or, le budget 2013 de la culture ne s’annonce pas sur de bons augures. De plus, une pression énorme pèse sur les budgets des collectivités territoriales. Austérité qui ne dit pas son nom! Le représentant de la DRAC, lors de la présentation de la saison 2012/2013 a confirmer l’engagement de l’état  "à moyen constant". On peut dire que ce n’est pas si mal de préserver des budgets dans un contexte de crise financière, de sauver les meubles. Pour autant, nous savons que le point faible de la Scène Nationale était justement la création. Et qu’il faut des moyens financiers pour alimenter l’ambition affichée. D’autant que des petites troupes et des salles ont disparus du paysage rouennais faute de subventions, d'autres souffrent terriblement.

Le projet a été tiré par les institutionnels de façon volontaire. La vision des communistes en la matière, qui a marqué fortement notre territoire, est que la culture, débarrassé du mercantilisme et du populisme, tout le monde y a droit. Elle est un chemin d’émancipation, d’élévation, tout simplement d’émotion. Et pour cela, il faut que les démarches engagées soient partagées par le plus grand nombre. Le rayonnement passe par l’appropriation, l’acte militant, le pluralisme. Souhaitons qu’à la naissance du bébé au 1er janvier 2014, toute la famille soit autour du berceau.

Bien sur, nous votons cette délibération en notant que le projet sera mené à bien aussi par l’ensemble des acteurs culturels en place, qui, pour ceux de la Scène Nationale, ont tiré vers le haut l’activité artistique au cœur de la cité."