Voeu de soutien du conseil municipal aux salariés du site de Pétroplus

Jeudi 2 février, le conseil municipal était réuni. Nous y reviendrons dans ces colonnes.

A la fin du CM, un voeu a été proposé et présenté par le maire. Quelques extraits: "...l'annonce de l'arrêt soudain de la production a crée chez les salariés et l'ensemble de la population un sentiment de stupeur et de colère. Depuis, le lutte de ces salariés représente, au-delà de leur propre histoire, le combat de tous ceux qui militent pour la sauvegarde de leur emploi, de leur entreprise et la reconnaissance d'un savoir-faire de pointe, à la fois utile et nécessaire sur notre territoire.Conscients, lucides et combatifs, ils incarnent la crie de l'industrie en France. Les Pétroplus sont aujourd'hui la voix des sans parole. Dans notre commune, une quinzaine de famille sont directement concernés auxquels s'ajoutent de nombreux retraités de Pétroplus et de la Shell. A leur inquiétude et celle des quelques 550 salariés de la raffinerie, s'ajoute par effet de ricochet, l'incertitude qui pèse sur l'ensemble du secteur économique qui dépend de ce site de production. Un emploi à la raffinerie, c'est 5 emplois indirects menacés! Pas moins de 350 intervenants extérieurs sont menacés...Quelques unes de ces entreprises, installées à Petit-Quevilly, pourraient être concernées quelles soient sous traitantes ou fournisseurs... Après la fermeture de la raffinerie TOTAL de Dunkerque, le gouvernement a pris, au mois de juin dernier, l'engagement d'un "grand plan d'action national". Celui-ci prétendait sauvegarder le raffinage français, renforcer sa compétivité et trouver de nouveaux débouchés pour la filière. Nous sommes loin du compte!...Aussi nous, élus de Petit-Quevilly, sommes solidaires et résolus, à leur coté dans ce combat, non seulement pour la sauvegarde mais aussi pour le redéploiement du secteur industriel en France et tout particulièrement dans notre agglomération."  

Voici l'intervention des élus communistes par la voix d'André Delestre:" Je prends connaissance du texte présenté par le groupe socialiste. Lors du bureau municipal de vendredi, cela n’a pas été évoqué. Nous aurions pu présenté ce texte en commun. Et voter en urgence un soutien financier à l’intersyndicale de la raffinerie. Ceci étant, nous approuvons les termes de ce voeux. La situation de notre bassin d’emploi dont sont victimes les salariés nécessite un soutien sans faille au combat juste et responsable des organisations syndicales, des travailleurs. D’autant que ici, et à la salle des fêtes, nous avions entendu des propos qui nous ont rendu très perplexe, autour de l’industrie disparue du textile pour parler de Pétroplus. Je cite François Mitterrand: « il ne peux y avoir d’ambiguïté en politique sauf à avoir une politique ambiguë. ». Ce texte a le mérite de clarifier dans un soutien unanime. Les acteurs économiques et politiques en responsabilité doivent trouver des solutions afin de préserver un avenir industriel à notre territoire. Les parlementaires communistes présenteront  un projet de loi le 16 février élaboré avec les organisations syndicales pour contrer les prédateurs financiers qui abandonnent usines et salariés. Nous le redisons: la CREA n’aura pas d’avenir et s’appauvrira si elle se construit uniquement autour du tertiaire et des activités de services. Nous devrions être prudent à recycler, dés fois même par anticipation, le foncier industriel, ferroviaire ou portuaire pour des activités peu ou pas du tout créatrice de richesses et d’emplois. Pour l’histoire, rappelons que Jospin avant le naufrage de la gauche en 2002, avait affirmé l’impuissance de l’Etat face aux milliers de licenciements chez Michelin et avait tergiverser autour de la  loi Hue déposée par les députés communistes sur l’interdiction des licenciements boursiers. Le mouvement social a besoin de perspectives politiques claires et mobilisatrices. Sinon, la désespérance ouvrira la porte à la bête immonde. Oui, les militants communistes, qu'ils soient en responsabilités syndicales ou élus, sont engagés dans ce combat essentiel. L’humain d’abord !  Au centre de l’économie!"

Le voeu a été adopté à l'unanimité.