L'expulsion de Bella, Armen et Karen est imminente. Rassemblement de solidarité à 10h, ce mercredi 3 ...

....février devant le collège Diderot de Petit-Quevilly. Dans Paris-Normandie du 3 décembre 2015, un journaliste évoquait leur situation: «Pour nous ce serait une perte exceptionnelle. » C’est en ces termes qu’un petit groupe de professeurs du collège Diderot du Petit-Quevilly évoque la possible expulsion de 3 de leurs élèves. Ils ont tous pris leurs matinées pour venir soutenir devant le tribunal administratif de Rouen Bella, 14 ans, Armen, 13 ans et Karen, 11 ans.

Ces trois adolescents, unanimement décrits comme brillants, viennent d’Arménie. Leurs parents ont pris la décision de venir en France pour que les grands-parents, gravement malades, puissent recevoir des soins adaptés. Ils fuient également les persécutions auxquelles leur communauté kurdophone, les Yézidis, est confrontée.

Ils sont tous trois très investis dans la vie de l’établissement. Ils participent à la chorale, au journal de l’école, sont tous délégués de leur classe. « Ils aident le collège », s’accordent à dire leurs professeurs. «C’est une famille exemplaire à tout point de vue », confirme la chef d’établissement. Les parents, eux, sont très fiers de leurs enfants, dont ils présentent avec une joie non dissimulée les bulletins scolaires : les moyennes sont excellentes, les commentaires élogieux. « Ils ont appris le français en seulement cinq mois », ajoute le papa.

La gravité des maladies dont souffrent les grands-parents devrait leur permettre de demeurer en France. Le rapporteur public est en effet favorable à l’annulation de la décision d’expulsion prononcée par le préfet. Ce dernier n’a pas pris en considération l’avis de l’Agence Régionale de Santé (ARS), qui concluait que l’état de santé des personnes âgées nécessitait la délivrance d’un titre de séjour. Les traitements nécessaires ne sont pas disponibles en Arménie et leur absence pourrait entraîner la mort. Cette procédure spécifique d’accueil est prévue par le code des étrangers.

Le rapporteur public ne conclut pourtant pas au regroupement familial, contestant le maintien des enfants et des parents sur le territoire national, où seuls pourront rester les grands-parents. Le temps passé sur le sol français, deux ans et demi, n’est pas jugé suffisant : « Ils ont toujours vécu ensemble, ça fait partie de la culture des Yézidis, s’insurge Me Cécile Madeline, chargée de défendre la famille. Ils n’ont pas le statut de réfugiés, certes. Leurs communautés sont pourtant menacées en Arménie. Renvoyer ces enfants là-bas, ce serait les mettre en danger. » L’avis du rapporteur public ne préjuge pas de celui des juges. La décision du tribunal administratif sera rendue au début du mois de janvier.

Le verdic est tombé: ils sont expulsables!!!

Les élus communistes et républicains de Petit-Quevilly communiquent:  "Nous sommes saisis par les parents d'élèves et les enseignants du collège Diderot de l'expulsion imminente des 3 enfants scolarisés. La presse s'est largement fait l'écho de leur situation et des actions de solidarité autour de la famille. Les élus communistes et républicains réaffirment leur soutien afin d'assurer la poursuite de leur scolarisation en cours. Nous demandons aux autorités de trouver une solution avec humanité à leur volonté d'apprendre. "