Ils ont écouté Macron: les actionnaires de Schneider s'enrichissent. Les salariés trinquent.

Dans ce blog, nous avions attiré l'attention des menaces qui pesaient sur le site du Transformateur de Petit-Quevilly. Le maintien d'une unité de production de plus de 80 personnes était un leurre de Schneider. Il n'aura pas fallu 1 an pour nous donner raison, ainsi qu'aux délégués CGT et CFE-CGC.

Les décideurs politiques locaux qui se sont contentés des promesses de la direction de soigner leur Plan dit de Sauvegarde de l'Emploi portent une responsabilité dans ce qui est en train d'arriver. Les 86 emplois de Petit-Quevilly restants vont disparaitre. Maintenant les menaces se précisent sur le devenir d'Althom Petit-Quevilly. Les salariés qui, avec leurs familles, ont migré vers l'unité de Metz sont frappés à nouveau, Schneider supprimant également 90 emplois là-bas. Les fournisseurs et équipementiers, les entreprises sous traitantes de nettoyage, de gardiennage... sont impactées.

Les lanceurs d'alerte que sont les délégués du personnel faisaient partie de la 1ère charrette de 271 emplois supprimés en 2014. Mesquinerie significative, les cars qui acheminaient les salariés du Havre, déjà victimes de la fermeture de l'usine Althom locale, ont été supprimés contraignant les survivants à utiliser leur voiture personnelle..  

On peut une nouvelle fois s'interroger sur la politique industrielle du gouvernement. Comment contrer la dictature des actionnaires de Schneider, multinationale française aux profits exorbitants, qui rayent de la carte entreprises et met sur le carreau des centaines de salariés?

La transition énergétique, n'est elle qu'un concept de discussion pour des élites de la République acquises aux thèses "libérales", qui laissent faire la loi de la jungle? Et s'agiterons médiatiquement lors de la conférence climat à Paris fin 2015? Pourquoi n'utilisons pas les grandes entreprises telles EDF, SNCF... pour assurer la pérennité d'activités par la commande publique? Pourquoi ne vérifie t on pas qu'à la distribution d'argent public vers les entreprises (CICE...), il y a réellement investissement, maintien et développement de l'emploi? Pourquoi? Pourquoi? Nous savons que les capitalistes ne sont pas des philanthropes. Les familles Schneider, Empain et les actionnaires au courage anonyme nous l'ont prouvé. Money is money! Que font les ministres concernés? Rien!

La boite va fermer dans un silence complice en jouant sur l'illusion de procédures (PSE) qui va permettre de gagner du temps pour les actionnaires. En s'appuyant sur la résignation et la fatalité. Sachant que les lois Macron et Rebsanem désarment encore un peu plus les salariés et leurs organisations syndicales. Que le préfet mitonne une Normandie réunifiée, éloigné des enjeux économiques, sociaux, environnementaux.

En attendant, les salariés et leurs familles sont victimes des prédateurs financiers. Dans la cité, l'ambiance est sinistre. La colère émerge quand le gouvernement se gargarise du frémissement de la croissance en ce début 2014. Après la raffinerie de Petit-Couronne, UPM, Johnson control (leader mondial de la batterie)..., l'axe Seine se dévitalise de sa richesse. Cela se passe à Petit-Quevilly, ville sinistrée de ses activités industrielles, au coeur de la Métropole de Rouen, Métropole qui prétend être la locomotive économique de notre belle région.