Municipales de Petit-Quevilly: les communistes responsables et combatifs

Lors du conseil municipal du 17 février, André Delestre déclare dans le débat d’orientations budgétaires :

 Nous sommes à 5 semaines des élections municipales. Débattre des orientations budgétaires dans cette configuration, alors que le budget primitif sera présenté et voté après le renouvellement des équipes, est un exercice toujours périlleux.

Puisque nous sommes invités à appréhender le contexte économique, fiscal, financier mais aussi social en Europe et en France, permettez moi de dire qu’il n’est pas brillant ! Comme il est dit dans le rapport d’introduction, la zone euro est engagée dans la récession. Le PIB en zone euro mais aussi en Grande Bretagne, c'est-à-dire la richesse crée, reste très largement inférieur à la crise financière de 2008-2009. L’Allemagne est aussi frappée par le manque de débouchés liés à l’austérité imposée par la troïka (UE, FMI et BCE), après avoir précarisée et appauvrie une majorité de sa population. En France, les usines créatrices de richesses continuent à fermer. Rien ne freine les appétits des actionnaires ! Délocalisation, dumping social, évasion et « optimisation » fiscale, irresponsabilité environnementale, nous en connaissons 3 exemples sur ce territoire :

• Shell à Petit-Couronne, après avoir essoré la rafinerie et l'avoir refilé à Pétroplus, une façade financière, « la mémé » est exsangue et laisse sur le carreau des centaines de familles, appauvri un territoire, et laisse aux collectivités sa responsabilité de la dépollution.
• Total, utilise le même mécanisme (vente à une société écran) pour se débarrasser de son usine d’engrais de Grand-Quevilly alors que cela fait bien longtemps qu’elle n’investie plus.
• Et Schneider, le groupe français aux 65 filiales hébergées dans les paradis fiscaux, aux profits insolents redistribués aux actionnaires et qui ferment l’usine de Petit-Quevilly !  

Que va-t-il sortir du banquet de l’Elysée, hier soir, qui réunissait le Président, des membres éminents du gouvernement et les grands patrons du CAC40 ? Repus ces grands patrons, d’ailleurs plus héritiers que véritables entrepreneurs, avec les pactes de compétitivité et de responsabilité. Que nenni ? Ils en redemandent encore et encore. Haro sur la dépense publique, entendait par là nos services du quotidien (santé, sécurité, éducation, énergie, transport…) et bien sûr haro sur les fonctionnaires? Haro sur la fiscalité des sociétés et des plus riches d’entre eux qui est pourtant leur contribution citoyenne, fondement de notre République ? Haro enfin sur nos institutions qui seraient un frein  à leur liberté d’accumuler biens et argents ? Avec la droite et son extrême, ils se sentent des ailes pour reprendre le pouvoir.

Le « changement maintenant » est passée par la phase du renoncement avant de passer à la conversion au libéralisme ou les preuves de gauche, solidarité et justice, s’évanouissent.

Je passe sur la situation de nos habitants dont la vie quotidienne s’est dégradée. Les sentiments oscillent entre désespérance et colère, abstention et vote sanction, fatalité et recherche de solutions individuelles, extrémisme et xénophobie alimentés par le poison du racisme et de la haine...

Nous devons nous dire  ces vérités alors que nous sommes engagés dans une campagne électorale pour renouveler le conseil municipal. Nous devons regarder lucidement notre bilan commun. Le travail a été important. Les engagements pris devant la population ont été respectés. Nous avons transformés ensemble Petit-Quevilly. Les communistes ont pris toute leur part dans ce travail. Nous n’avons de cesse de construire autour des collectivités un bouclier social dans des politiques européennes déclinées mises en œuvre qui font mal, très mal à nos habitants.

La situation financière de la commune est saine grâce à des emprunts maîtrisés et à l’absence d’emprunts toxiques qui fait que les charges financières baissent. Une manière de rappeler que c’est le capital qui est prédateur plutôt que le travail. Des recettes nouvelles abondent le budget grâce à la dynamique d’une politique foncière, à l’arrivée de nouveaux habitants, et il faut le dire grâce à la solidarité intercommunale qui fonctionne à plein. Le choix de ne pas augmenter les taxes d’habitation et du foncier bâti est un engagement fort de la prochaine mandature comme nous avons su le faire depuis 10 ans. La capacité contributive de nos habitants a ces limites. Enfin, face à la situation très difficile des quevillais-es dans leur pouvoir d’achat, il est nécessaire d’examiner les barèmes de la tarification solidaire afin de faciliter l’accès du plus grand nombre aux services que cela soit la restauration, les loisirs, la culture mais aussi le transport, l’eau, le chauffage…

Dans ce débat d’orientations budgétaires, nous voulons réaffirmer la nécessité de continué les investissements engagés afin de répondre, bien sur, aux besoins de nos habitants et des agents territoriaux, mais aussi de maintenir un niveau d’activités favorable à l’emploi. C’est ce qui est proposé pour 2014, mais aussi dans notre programme commun PS/PC vers 2020.

Vous l’avez compris, nous abordons cette campagne, ce budget dans un esprit responsable et combatif. Quand il s’agit de bâtir, de transformer, de répondre aux besoins, nous participons et donnons le meilleur de nous-même. Quand il s’agit d’organiser la régression sociale, le déclin industriel, l’austérité, nous combattons résolument. Dans les listes de rassemblement ou se trouve les communistes, comme ici à Petit-Quevilly mais aussi à la CREA, le vote aura une signification double : faire de nos collectivités un bouclier social et exiger un changement de cap du gouvernement. Vous pouvez compter sur nous.

Nous avons confiance pour que la raison prenne le pas sur l’exaspération, dans le discernement de l’isoloir le 23 mars.