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...En quête d'humanité! Tous ensemble, changeons la vie!... PCF Front de Gauche Petit-Quevilly
22 avril 2013

Une ligne de bus à haut niveau de service entre le Zénith et Terres Rouges-Isneauville: oui mais.

Alors que la concertation publique s’ouvre sur un nouvel axe de transport à haut niveau de service du nord au sud de l’agglomération de Rouen, je vous soumets quelques réflexions.

  1. Les modalités de décisions de cet axe nouveau et de la rénovation de la ligne 7 sont issues d’une négociation politique. La proposition s’est intégrée dans une approche urbaine de la ville centre plutôt qu’une vision globale et une réponse aux besoins de déplacement tel qu’elle avait été réfléchie et décidée lors du PDU en exercice et dont la révision tardait à être lancé. Cela a abouti au vote de cette délibération où l’on trouve un amalgame imprécis de rénovation de la ligne 7, d’un axe nord/sud déporté ouest, d’un axe supplémentaire est ouest, qui pose problème quant à une politique cohérente des transports dans cette agglomération. Qui fait que cette délibération a été votée sans débat sur les enjeux posés. Pourtant cette délibération reste référence pour l’exécutif de la CREA.
  2. Le grand handicap de notre agglomération est que l’on continue à investir fortement pour dimensionner le réseau routier aux heures de pointe alors que partout ailleurs,on voit un basculement des politiques publiques vers les transports collectifs et alternatifs à la route. On a enterré le tramway appelé métro pour rendre fluide la circulation des voitures en surfaces ! Les bouchons routiers se déplacent au gré des investissements consentis. La neutralisation du pont Mathilde a permis une prise de conscience collective que les priorités publiques doivent se réorienter. Et permis de faire prendre conscience des risques insensés du « tout camion ». Mais il reste encore beaucoup de chemin à réaliser. Le PDU en cours de révision sera un bon indicateur des volontés politiques.
  3. La concertation publique engage aujourd’hui l’opérationnel sur cet axe alors que le calendrier de révision du PDU nous renvoie au plus tôt à juillet 2014 pour sa validation. Rappelons que le PDU est opposable en matière de politique d’aménagement. Regrettons le retard mis à la révision du PDU.
  4. La structuration du réseau  de transport collectif urbain et périurbain est encore en devenir sur notre territoire afin de ne pas laisser se creuser des retards face aux autres grandes agglomérations de taille équivalente et de rendre accessible et attractive notre agglomération. Or hormis le « métro » avec ses 2 branches et dans une moindre mesure TEOR, les projets structurants manquent. Même si enfin, la question de l’intégration du chemin de fer est posée comme une réponse aux déplacements, comme par exemple le cadencement TER entre Yvetot- Malaunay- Oissel- Saint Aubin les Elbeuf avec des haltes nouvelles.
  5. Pour en revenir à l’axe nord sud direct qui est le tracé actuel de la ligne 7 irrigant 7 communes, les travaux réalisés entre la place du général De Gaulle et l’église St Sever ont permis d’améliorer quelques points noirs loin d’être négligeable pour les usagers de la ligne (temps, confort, fiabilité), de rénover des rues du centre rive droite et rive gauche dégradées. Mais l’on reste dubitatif sur les logiques qui prévalent en matière de réponse aux besoins de déplacements entre le Zénith et Isneauville. Et surtout l’ambition affichée lors du PDU de 2001 qui prévoyait un axe armature en site propre sur la totalité du trajet.
  6. L’arc de THNS nord sud déportée à l’ouest entre le Zénith – Rond Point des Bruyères- place des Chartreux- Pont G. Le Conquérant- gare de Rouen droite- Boulingrin(?) est la réponse censée compléter l’axe évoqué précédemment. Il est soumis à concertation. Quelques remarques. Le tracé proposé sur la rive gauche traverse un habitat très peu dense. Des projets sont prévus autour de la place des Chartreux à échéance 2017, si la commercialisation se passe bien. Le quartier Faubert, à l’échéance plus lointaine, est frôlé par le tracé mais entre à la marge pour un usage de ce transport collectif. Quasiment aucune activité économique ou commerciale ne se trouvent sur le tracé. Hormis autour l’avenue de Caen déjà desservie par les stations du même nom et Jean Jaurès. De même  peu d’équipements publics (hormis le 106).  Il y aura rapidement déséquilibre  entre l’exploitation de la ligne 7 et l’axe en parallèle discuté (matériel, desserte de Sotteville…). Comment sera perçu la rupture de charge entre le terminus de la ligne 7 au Rond Point des Bruyères et la continuité vers le Zénith ? Il est vrai que ce projet permet de requalifier cette 4 voies routières ce qui va dans le bon sens d'une reconquête urbaine. Sur la rive droite, en positif, il permettra de relier les quartiers Préfecture et Vieux Marché. Que penser de la superposition de 2 axes armatures sur la partie Gare vers Boulingrin ? N’est ce pas luxueux en matière de coût ? Alors pourquoi ne pas prolonger vers le CHU, évidence déjà rappeler lors de la réalisation du « métro » ? Que pensent les services de l’état sur le partage de voierie dédiée avec le transport des convois routiers exceptionnels ? Cette ligne à haut niveau de service nous est présentée avec un faible kilométrage qui ne permet pas d’optimiser les matériels roulants spécifiques et les investissements consacrés. La prolongation vers le CHU peut être une opportunité mais aussi des réflexions devraient s’engager pour une desserte de Saint Etienne du Rouvray Technopole. Au vu des échéances, l’inconvénient majeur de ce tracé ouest, c’est le renforcement de la desserte de la gare de Rouen rive droite, voué à terme à un rôle secondaire, alors que se profile la gare métropole de Rouen St Sever coté Est!! Desservie par la ligne de bus 7  loin d’être à la dimension de l’ambition affichée autour de ce projet majeur pour la CREA et la Haute-Normandie. La proposition de tracé, et donc d’investissements obèrent des alternatives qui pourraient rapidement être mis en place comme la réactivation de la ligne ferroviaire avec un terminus provisoire à Petit-Couronne (problème de la traversée de la raffinerie), qui passe au cœur du futur quartier Flaubert et une gare St Sever qui a fonctionné lors des travaux du tunnel ferroviaire Saint Catherine et qui file vers la CASE ou bien vers Buchy ou Malaunay.
  7. Cette concertation ouverte doit permettre de travailler à des propositions de développement. J’en ait évoqué 2 : l’allongement du parcours du projet débattu (ma préférence allant à la mise en site propre de la totalité de la ligne 7) et la réactivation de la ligne ferroviaire Elbeuf ville Rouen St Sever pour les déplacements du quotidien.
  8. Enfin, imaginons une navette en bus entre TEOR Mont Riboudet et METRO F.Truffaut via le pont Flaubert et une traversée du pont Mathilde pour les modes doux (piétons, vélos) et transport urbain. L’audace a été un slogan de l’agglomération de Rouen cantonné à la parole. Imaginons, innovons, réalisons !

 Regardons les grandes villes de France, Strasbourg, Nantes, Grenoble, Lille, Nice, Bordeaux mais aussi en Europe. Le choix du transport collectif est affirmé en matière d’investissement, d’infrastructures, d’inter modalité et de restrictions sur la place de la voiture en solo. Le premier pas d’une politique des transports cohérente passe par le stationnement et les accès au cœur de la ville centre, le plan de circulation. Là aussi des propositions  existent. Là aussi des avancées sont mesurées sur la place de la voiture. Nous avons encore une grande marge de progrès. André DELESTRE 

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Commentaires
P
La superposition de 2 lignes à fort débit n'est pas judicieux. Pourquoi ne pas bifurquer de la place Cauchoise vers l'hotel de ville de Rouen via la rue Lecanuet? La correspondance à la ligne 7 se ferait à ce niveau, en coeur d'activités. Et il faut prolonger vers technopole. C'est une évidence!
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