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...En quête d'humanité! Tous ensemble, changeons la vie!... PCF Front de Gauche Petit-Quevilly
10 avril 2020

Aux actrices et acteurs du monde de la CULTURE, à tous ceux et celles qui l'aiment.

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Vous nous manquez. Ce n’est pas une déclaration d’amour de circonstance. On mesure mieux ce qui fait défaut à nos vies dans l’épreuve que traversent notre pays et toute l’humanité, mais on ne le découvre pas. « Vous nous manquez », c’est une manière de vous redire combien la culture, la création, les arts ne sont pas des suppléments pour nos vies. Ce que vous faites nous grandit, nous relie, nous déplace, nous révèle, nous émeut, nous bouscule, nous stimule... Ce que vous faites nous aide à vivre, et souvent nous en donne le goût. Alors ce que vous faites nous manque quand la source se tarit.

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Bien sûr, nous n’en avons pas pour autant fini avec la culture : il y a des livres plein nos étagères, des oeuvres dans les tuyaux du net, des spectacles improvisés sur les réseaux... Nous trouvons à partager encore cette nourriture. Mais, il y a aussi tout ce qui est empêché, tout ce qui est interrompu, tout ce qui est en suspens. Et nous ne pouvons pas vivre à l’arrêt... Dans les métiers de la culture aussi, il y a celles et ceux que l’on voit, que l’on connaît et que l’on reconnaît. Et il y a celles et ceux que l’on voit moins, et que parfois l’on reconnaît moins. Et lorsque dans la société monte l’aspiration à mieux reconnaître les métiers, tous les métiers, nous voulons qu’elle concerne aussi les métiers du champ culturel. Et que l’exigence de respecter sans discrimination les femmes et les hommes s’y déploie le jour d’après. Alors, « vous nous manquez », c’est aussi une façon de prendre des nouvelles, de prendre soin de vous, de tous les horizons de la culture, de la création, des arts, de l’éducation populaire. La crise ne doit pas avoir raison des myriades de projets, des compagnies, des éditeurs, des artistes...

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Les politiques publiques doivent protéger nos capacités culturelles, et tous ceux et celles qui vivent de la culture et la font vivre. C’est pour cela que nous avons demandé à ce que les institutions maintiennent le plus haut niveau d’engagement sur les projets engagés, que les règles d’indemnisation soient adaptées, que les règles des fonds de soutien intègrent la spécificité des acteurs culturels. Ces mesures sont d’autant plus essentielles qu’il ne pourra pas y avoir de relance pour sortir de la crise sans dimension culturelle. Nous savons que les oeuvres naissent à la fois des esprits et du réel, que certaines se nourriront de l’épreuve pour nous permettre de mettre sur elle des mots et des images. Nous savons que les oeuvres, parfois à leur corps défendant, disent le monde et que parfois elles nous permettront d’entrevoir celui du jour d’après. Car nous avons besoin, plus que jamais, que s’ouvrent les champs de l’imaginaire. Nous avons besoin de mettre en évidence les tendances à la décivilisation pour mettre en route des dynamiques de civilisation.

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Pour une nouvelle étape de l’humanité où l’argent ne dominera plus nos vies, nos relations, nos choix, mais où il sera remis à sa place de moyen. Sont en cause les politiques libérales qui ont dégradé nos outils communs, nos biens communs, nos liens communs. Sont en cause le capitalisme et toutes les formes de domination. L’épreuve que nous traversons ne nous ramène-t-elle pas aux choses essentielles ? N’appelle-t-elle pas profondément à prendre soin de chacune et de chacun dans toutes ses dimensions ? Ne vient-elle pas aiguiser la quête de sens ?

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La culture, son chant général, est pour nous une oeuvre à laquelle chacune et chacun participe à sa façon. Alors, « vous nous manquez », c’est une façon de redire « nous nous manquons », parce que, humains, nous sommes résolument ces êtres de relation, de passerelles, de partage... Ces êtres de liberté. Appelés à la pleine émancipation. La culture, nous voulons à vos côtés en prendre soin.

Pierre Dharréville, député des Bouches du Rhone, délégué national du PCF à la Culture

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Commentaires
R
Magnifique.Il fallait quelqu'un pour le dire. Que serait notre pays sans députés communistes ? Mais aussi, que ne serait-il pas, s'il y en avait plus à l'assemblée nationale, pour faire peser la balance dans un sens plus propice aux intérêts de la population.
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...En quête d'humanité! Tous ensemble, changeons la vie!... PCF Front de Gauche Petit-Quevilly
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