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...En quête d'humanité! Tous ensemble, changeons la vie!... PCF Front de Gauche Petit-Quevilly
10 octobre 2014

Manifestons pour notre sécurité sociale le 16 octobre (10h30) à Rouen préfecture, Dieppe et Le Havre

Nous voici entrés dans une ère où les deux responsables de l’exécutif ont repris la célèbre phrase de Mme Tatcher selon laquelle « il n’y a pas d’alternative ». Il n’y aurait pas d’autre politique possible. C’est à partir de ce postulat que se déroule le débat politique et télévisuel dans une dangereuse course à l’échalote sur celui qui sera le plus à même de détruire le socle social, démocratique et républicain français.

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Tous les responsables politiques sont sommés de produire des réponses de droite à des questions de droite. Des réponses austéritaires à des questions sur l’austérité. Puisqu’il y aurait 2000 milliards de dettes, il n’y aurait qu’une réponse: tailler dans les prestations familiales, sociales, réduire les services publics, notamment le nombre de travailleurs dans ces services ce que des éditorialistes bien payés et des dirigeants politiques et d’entreprises aux poches pleines appellent d’un air méprisant « des fonctionnaires », casser les collectivités territoriales, vendre les biens de la nation, augmenter les impôts indirects et les impôts locaux après les réductions de dotations aux collectivités locales ainsi que les prix des services publics.

Peu leur importe qu’en face de cette dette, le patrimoine des administrations publiques soit de 1 800 milliards d’euros, que le patrimoine total des français  soit de 10 000 milliards, ou que la dette ait été crée pour partie pour que la communauté nationale verse chaque année en intérêt cinquante milliards d’euros  de rente aux banques auxquels on ajoute désormais les cadeaux du pacte de solidarité qui lui-même augmentent les déficits et la dette, après avoir bien aidé les banques qui nous siphonnent aujourd’hui.

Certains journaux n’hésitent pas à titrer sur une possible banqueroute pour mieux faire accepter l’austérité. Les déficits et la dette n’en seraient certainement pas là si les gouvernements ne multipliaient pas les cadeaux fiscaux et sociaux au grand patronat sans que cela ne relance les investissements utiles pour l’avenir,  et la création d’emplois. Nous n’en serions pas là, si la Banque centrale européenne prêtait directement aux Etats, aux mêmes taux qu’elle prête aux banques c’est-à-dire à 0,05%. Il faut savoir en effet, qu’un pour cent de taux d’intérêt équivaut à un remboursement de 20 milliards d’euros soit la moitié du budget de l’éducation nationale.

Il y a bien urgence à débattre des enjeux d’une part d’une vraie réforme progressiste de justice fiscale qui fasse contribuer le capital au même niveau que le travail, tout en abaissant le niveau des impôts injustes que sont la TVA et les taxes sur les produits pétroliers, d’autre part d’une transformation bancaire qui doit aller jusqu’à poser la question de l’appropriation publique des banques et de porter le fer avec plus de force sur le statut et les orientations de la Banque centrale européenne pour la mettre au service  de l’intérêt général.

Plus fondamentalement l’enjeu d’un changement de politique économique est posé avec force partout. Continuer à compresser les salaires pour satisfaire la rapacité des actionnaires, ne pas inciter à des investissements publics et privés particulièrement pour inventer l’industrie, les agricultures et les services de demain, met le pays dans un dangereux cercle vicieux où l’austérité appelle toujours à plus d’austérité pour les familles populaires, et la réduction permanente des services publics qui sont pourtant un moyen décisif de réduction des inégalités. Au lieu de cela on assiste au scandale des compagnies d’autoroutes qui s’engraissent depuis qu’elles sont privatisées au détriment de l’automobiliste et à cette infâme campagne contre les collectivités qui sont aujourd’hui les seules administrations publiques qui en investissant pour le bien commun, contribuent à l’emploi.

Il y a donc bien urgence pour les militants syndicaux et progressistes de ne pas laisser nos concitoyens être enfermés dans le piège de la surenchère à l’austérité comme découlant de mécanismes naturels. Le Medef faisant connaître un programme de démantèlement des droits sociaux, de liquidation du code du travail et de revendications de nouveaux cadeaux pris sur le dos de la nation. Mr Sarkozy  veut inscrire dans la Constitution le principe selon lequel la dépense publique ne dépassera pas la moitié des richesses produites. Pense-t-il qu’il ne faudra plus demain rembourser les soins, ne plus verser les pensions de retraites. Peut-être, puisqu’il se prononce pour le départ à la retraite à taux plein à 70 ans,  pour la fin du code du travail et la suppression du statut de la fonction publique avec embauche des instituteurs, des infirmiers, des agents EDF en contrat à durée déterminée de cinq ans. Ceci tout en proposant la suppression de l’impôt sur les grandes fortunes et un alignement par le bas de la fiscalité sur le capital pour rejoindre la norme européenne, la destruction du statut de la fonction publique.

Au Parlement européen, la séance dernière, la droite unie, a harcelé M. Moscovici auditionné pour le poste de Commissaire à l’économie non pas sur les moyens de sortir l’Europe du pétrin, mais sur sa volonté d’amplifier l’austérité. C’était pitoyable et insultant pour les peuples européens.  Celui-ci, plus attaché au poste qu’à l’intérêt général  ne cessait de leur donner de plus en plus de gages au fur et à mesure des minutes qui s’écoulaient.

Ainsi au niveau européen comme au niveau national, le premier ayant à charge de contrôler le second, c’est la loi des marchés financiers qui doit s’appliquer ! Mais même avec ces courbettes, en vertu du dernier traité européen qu' Hollande a refusé de renégocier, la commission Européenne menace de ne pas approuver le projet de budget gouvernemental car elle considère qu’il n’est pas encore assez austéritaire. Les génuflexions de Mr Valls devant la chef de droite Allemande Mme Merkel et le veau d’or de la City ne servent qu’à donner de l’audace au grand capital international qui veut détruire a jamais la république sociale.

Dans le même ordre d’idée, l’actuel ministre de l’économie, M. Sapin s’écriait dimanche en répondant à la droite ! « Nous, nous faisons de vraies économies »… et elles «font mal, c’est à ça qu’on les reconnaît». Il faisait aussi écho à ceux lamentables du Président de la République, qui tel un benêt appliquant avec zèle, les règles austéritaires faisant souffrir son peuple se vantait de cette ignoble façon « Si vous n’entendez pas crier, c’est que nous ne faisons pas d’économies. Donc vous voyez, vous entendez ». Révoltant ! Faut-il être devenu si churchillien, et si soumis aux puissances d’argent pour ainsi parler après avoir été dix ans secrétaire du Parti socialiste ?

Sortons et aidons à sortir vite de cet étau. Parlons ensemble, réunissons-nous partout pour nous mettre en mouvement pour une autre politique avec un autre gouvernement. Et aussi  travaillons à la réussite de la journée nationale d’action proposée par la CGT le 16 octobre. OUI une alternative est possible ! par Patrick Le Hyaric député européen

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