L'Association Culture, Loisirs des Portugais de l'Agglomération de Rouen fête ses 40 ans

L’asso a été créée au lendemain de la révolution des œillets du 25 avril 1974 par des militants progressistes. Ces jeunes femmes et hommes ont fuit la dictature fasciste de Salazar, ses prisons et sa misère, les guerres coloniales en Angola, Mozambique, Guinée-Bissau et Cap Vert. Arrivés à Petit-Quevilly et dans toute l’agglomération rouennaise, la nécessité de l’entraide, de la solidarité, de cultiver leurs identités linguistique et culturelle les a mobilisé pour fonder ACLPAR, trouver un local, s’organiser. Les maires communistes Henri Levillain et Robert Pagès, internationalistes ou citoyens du monde dirions nous aujourd’hui, les ont aidé dans leur démarche afin de trouver ce local aujourd’hui situé 54 rue Maurice Mailleau.  

40 ans après, ils étaient réunis ce dimanche au stade Gambade avec leurs descendants et amis dans une diversité que seul l’amour et l’amitié produisent. A faire rugir le clan FHaine ! La fête champêtre a battu son plein avec près de 400 personnes autour de sardines grillées, un verre de vinhoverde. Le traditionnel tournoi de football a permis de s’échauffer les muscles en attendant le spectacle télévisuel de la coupe du monde. Bien sûr le Portugal et le Brésil (face à la crise financière, une vague d’immigration massive qui rappelle les années 60-70 s’oriente vers ce pays, de langue portugaise) auront leurs faveurs mais aussi la France, terre d’accueil et de liberté. Le groupe folklorique composé de musiciens et de danseurs, jeunes et moins jeunes a rappelé cette ambiance estivale des fêtes de villages du nord du Portugal. Un beau dimanche !

Tout près, l’association l’Oiseau Club ouvrait au public son jardin aménagé. Là encore, un grand moments convivial pour les familles et enfants émerveillés devant les oiseaux multicolores, en vrai. Il est important que la municipalité soutienne les associations.

Manuel Pineu Nogueira et Bruno Nouali, tous les 2 présidents rappelaient l’action des bénévoles, l’engagement au service des citoyens, le lien social créé. Pour l’ACLPAR, fonder un projet pour répondre aux nouveaux besoins et trouver un lieu plus adapté sont des défis que la municipalité se doit d'accompagner. André Delestre