Changer la politique des transports dans le cadre d'une planification écologique

 Le réchauffement climatique menace l'équilibre de la vie sur Terre. Le transport des personnes et des biens est un générateur de CO2 qui explose avec la mondialisation sans régulation des échanges de productions et de consommations. Sauver la planète, ne passe t il pas par sortir du capitalisme? De plus, le "tout routier" en matière de marchandises génère nuisances sonores, pollutions de l'air et de l'eau, coûts en morts et blessés, usure prématurées des routes, consommation d'énergie non renouvelables, consommation d'espaces, temps perdu, ambiance urbaine dégradée...

La Sud 3 à Petit-Quevilly, faut-il augmenter les débits du réseau routier alors que la baignoire déborde aux heures de pointe?

 Il est temps d'inverser les logiques qui prévalent en matière de transport. Interpellé comme candidat, Hubert Wulfranc répond au président du comité de défense du triage de Sotteville Pierre Ménard. 

"En tant que candidat du Front de gauche, je tiens à réaffirmer l’importance que nos candidats à l’élection présidentielle et aux élections législatives, attachent à l’extension du transport ferroviaire dans le cadre d’un développement économique et social initié au travers de la planification écologique à mettre en œuvre. Cela implique la remise en cause l’utilisation des énergies carbonées et du tout routier outrageusement favorisé depuis de nombreuses années.

Je me prononce pour la maîtrise et le développement du service public ferroviaire, seul capable de répondre aux besoins réels des populations et des activités du territoire. La division de la SNCF en multiples structures a de fait affaibli la force et la cohésion de l’entreprise publique, il faut revenir à une entité unique, dans le cadre du service public.La défense et le développement des bassins industriels et d’emplois nécessite une politique d’aménagement de territoire forte, indispensable pour rétablir le potentiel industriel sur tout le territoire, de manière équilibrée, à l’opposé de tout projet de création de pôles de compétitivité qui concentrent les activités dans une mise en concurrence des territoires. Seule la modernisation du réseau ferroviaire voyageurs et fret par un maillage cohérent, en ouvrant des perspectives de flux améliorés vers d’autres régions peut satisfaire aux besoins d’un tel aménagement.

Le Front de gauche se prononce pour le développement du fret, ce qui induit l’extension des plates formes de triage et de dépôt, politique contradictoire avec celle suivie ces dernières années, qui a conduit à la division par trois du volume du fret en Normandie.

Plus de 300 locos en attente d'utilisation alors que 9.000 camions jours passe sur le boulevard mitoyen du triage

Le Front de Gauche rappelle également que l’Etat doit assumer ses responsabilités en assurant le financement de la modernisation du réseau national. Le Front de Gauche s’oppose à la logique du « partenariat public privé » censé répondre aux problèmes de financement de la modernisation du réseau, mais qui ne favorisera que les promoteurs sur les tronçons rentables. Il se prononce pour un financement public, garantissant la maîtrise du développement et de l’utilisation des infrastructures.

 Le Front de Gauche souligne que la LNPN risque de s’apparenter à un effet d’aubaine trompeur du fait de la concentration des moyens financiers des collectivités territoriales sur cet objectif au détriment d’autres choix qui correspondraient de manière plus cohérente aux nécessités du développement régional.

 Le Front de Gauche se prononce pour que la diminution du temps de trajet, facteur de désenclavement, ne s’accompagne ni de l’explosion du titre de transport, ni d’une raréfaction des liaisons ferroviaires irriguant la Région de Haute Normandie. Il soutient le retour à une politique tarifaire qui rompe avec la logique marchande d’inégalité entre citoyens face à l’utilisation du transport ferroviaire."