Voeux 2010, Louis le petit, les nymphéas et la Foudre
La République est notre maison commune. Liberté-Egalité-Fraternité, et on peux y rajouter Laïcité, sont ses fondations.
En Mai 1981, le Président élu, dans un acte solennel se rend au Panthéon et dépose une fleur rouge sur les tombeaux de Victor Hugo et Victor Schœlcher . Peu après, l’esclavage était reconnu comme crime contre l’Humanité et la peine de mort fut abolie.
Début 2010, beaucoup se sont étonnés de voir un Napoléon III auréolé dans la communication municipale.
Venant de Londres en 1857 il fait halte à l’usine la Foudre. Louis Napoléon est un despote. Il assassina la République le 2 décembre 1851. Les 2 Victor échappent à la mort, sont contraints à l’exil qui dura 20 ans, le temps de la dictature. Répression policière, exaltation de l’exploitation capitaliste, travail esclavagiste aux Antilles (20.000 morts), exactions contre les populations kabyles et indochinoises, guerres en Crimée, au Mexique, contre la Prusse, perte de l’Alsace et de la Lorraine, loi Falloux… tout y passe dans la politique la plus réactionnaire de l’époque. Quelques semaines avant la halte de Louis le petit, Victor Hugo écrivait: « M. Louis Bonaparte, bandit en 1851, est bandit en 1857. Le temps prescrit le crime légalement, non moralement… Devant M. Bonaparte, il n’y a que 2 attitudes possibles : l’abstention ou l’insurrection. On ne peut quitter l’une que pour prendre l’autre. » Des similitudes existent avec cette période. Sarkozy, après les agapes au Fouquet’s et sur le yacht de son ami Bolloré, fait une politique pour les plus riches, le tissu social est déchiré et les Misérables d’aujourd’hui se compte par millions.
Nos idéaux d’élus communistes restent attachés à l’engagement des 2 Victor. Et nous participons activement à la rénovation urbaine de notre ville pour redonner de la majesté, de l’utilité à cette ancienne usine textile la Foudre. Reste que la confusion des valeurs dans une histoire floutée nous inquiète. Les choix politiques aujourd’hui exigent clarté pour construire un vivre ensemble solidaire.