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...En quête d'humanité! Tous ensemble, changeons la vie!... PCF Front de Gauche Petit-Quevilly
3 mars 2015

Que Liberté, Egalité, Fraternité deviennent réalité, ici et maintenant!

Avec les habitants de sa ville, les associations, le maire de Grigny dans l’Essonne, notre ami Philippe Rio a écrit un manifeste pour La République. C’est un cri contre la violence des inégalités qui rongent la société. Un appel pour que  la République  revienne s’installer dans les quartiers. Quel sens peuvent  bien avoir ces beaux mots de  liberté, d’égalité et de fraternité pour des millions de nos concitoyens dont le quotidien est celui du chômage, des discriminations, de la précarité, du mal logement, quand les services publics s’éteignent un à un et que les crédits publics ne parviennent plus à maintenir à flot la vie associative et culturelle ?

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Le premier ministre a beau jeu d’évoquer une situation d’ « apartheid » alors que quelques mois plus tôt, il prenait avec son gouvernement la décision de priver les territoires de 11 milliards d’euros de dotations jusqu’en 2017, soit une baisse cumulée de 28 milliards d’euros sur la période 2014-2017. Jamais auparavant une telle saignée n’avait été pratiquée sur les différentes institutions, communes et départements,  qui font vivre la République au plus près des citoyens. En même temps,  dans cette logique, il caresse le projet d’affaiblir ou de supprimer les communes et les départements, lieux privilégiés pour organiser des solidarités sociales. Et cela au moment même où la crise économique et sociale est amplifiée par les politiques d’austérité exigées par les marchés financiers et leurs relais politiques, qui viennent s’ajouter au terrible héritage laissé par la droite. Ce sont toutes ces politiques au seul service de la finance  qui créent les maux dont Mr Valls accable la République !

D’autant plus que ce sont les territoires qui souffrent depuis des années de la désindustrialisation, du chômage ou du manque d’entreprises, et qui par conséquent manquent cruellement de recettes fiscales, qui font les frais de cette politique de la calculette aveugle au détriment du contrat républicain, du bien commun, de la justice et du progrès social.

Non pas qu’il suffise d’inscrire des lignes crédits pour rétablir l’égalité : les habitants de villes populaires le savent bien, habitués à voir défiler d’année en année des plans pour zones urbaines affublées d’acronymes déshumanisant, ou des rapports commandés en haut lieu qui finissent souvent empilés dans les tiroirs ministériels sans que rien ne change. La politique de la ville, gourmande en crédits, mise en place pour palier à la violente désindustrialisation des banlieues populaires organisée dans les années 70, n’a rempli aucun de ses objectifs. Pis, elle a laissé filer le chaos social en prétendant colmater des brèches.

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Car qui peut croire que le manque criant de moyens n’affecte pas la vie des hommes et femmes des quartiers populaires, quand, à Grigny par exemple, 40% des habitants vivent sous le seuil de pauvreté, quand 90% des nourrissons sont suivit en PMI, quand, dans le quartier de la Grande borne, le chômage atteint 40% ? Pour les habitants d’une ville où les moins de 24 ans représentent 45% de la population et où un jeune sur deux sort du système éducatif sans diplôme, quel visage peut avoir l’avenir si ce n’est celui de la désespérance ?

Tous savent bien, à Grigny et ailleurs,  que pour rétablir l’égalité dans nos territoires il ne suffira pas de rénover les façades d’immeubles, même s’il faut le faire. Des moyens considérables sont nécessaires au service d’une ambition politique nouvelle. Les deux font défaut par refus de soustraire des marchés financiers l’incroyable richesse produite par nos sociétés, pour l’affecter aux services publics, à l’emploi et la ré-industrialisation écologique et durable, au lieu de la laisser garnir les coffres suisses et luxembourgeois et alimenter la spéculation.

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Une République refondée ferait sienne la reconquête des droits au travail et à l’éducation,  à  la culture, au sport, le droit au logement, à l’énergie, à l’eau ou au transport. Une République nouvelle  ne tolérerait pas que les citoyens des quartiers soient traités comme « des gens  à part », des habitants « intermédiaires », ces nouveaux prolétaires qui y résident, comme des « réservoirs de "main d’œuvre" que le capital vient chercher au moment qu’il choisit et à ses conditions.

La République devrait faire de la petite enfance et de la jeunesse une grande priorité nationale. Elle doit faire éclore un nouvel âge de la démocratie. On ne peut rester dans ce système de monarchie républicaine doublée des oukases bruxellois qui bouche tout avenir et pousse  les  extrémistes de droite.

Un système qui permet à un premier ministre, inquiet du  sort qui sera réservé à la loi Macron plébiscitée par le grand patronat, de se soustraire au vote de la représentation nationale grâce à l’arme du 49.3. Que la Constitution le prévoie n’est qu’une circonstance aggravante puisque ce sont dès lors nos institutions archaïques et autoritaires qui sont en cause. Inventées pour verrouiller les espérances populaires, elles confinent le Parlement et les citoyens dans un rôle de spectateurs ou de caisse enregistreuse des desideratas du monarque élu et de décisions européennes auxquelles il prend part à l’abri des populations.

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Une République sociale, ouverte, universaliste et démocratique, laïque serait la garante du respect de chacune et de chacun par delà ses opinions et croyances. La garante du bien le plus précieux, la liberté. Elle ferait de la  laïcité le pilier de la vie en commun, garantissant à tous l’existence et l’exercice de toutes les religions et croyances, comme à ceux qui n’en ont aucune. Ce n’est pas l’existence de religions différentes ou de citoyens aux origines diverses  qui fracture la société mais la montée des inégalités, des discriminations,  des injustices de toutes sortes dans une crise dont les responsables s’efforcent d’occulter la question sociale pourtant  au cœur d’un violent affrontement de classe contemporain. Quelque soit nos origines, quelque soit nos croyances c’est la domination capitaliste qui  pressure le travailleur, et utilise  la jeunesse  comme moyens d’affaiblir ou de détruire les droits sociaux et humains.  Le racisme, l’antisémitisme, la xénophobie, les prétendues guerres de religions sont autant d’éléments de divisions des forces populaires qui auraient tant intérêt à s’unir pour avoir une chance de l’emporter contre la toute-puissance de la finance et de tous ses mandataires politiques.

Il n’y aura de  vraie République sociale et écologique que lorsqu’elle portera l’émancipation humaine en son cœur.  Là où ils sont, avec courage, abnégation et convictions, de nombreux élus locaux, s’efforcent d’aller dans ce sens, avec les habitants,  des associations, des syndicats, des militants de la solidarité et du vivre ensemble pour faire ville commune dans une société commune pour que «  Liberté Egalité Fraternité »  deviennent réalité. Patrick Le Hyaric, directeur de l'Humanité

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