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...En quête d'humanité! Tous ensemble, changeons la vie!... PCF Front de Gauche Petit-Quevilly
24 janvier 2015

Avec Syrisa, le peuple grec peut raviver l'espoir en Europe et en France!

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Pour le candidat de Syriza, Alexis Tsipras, la majorité absolue au Parlement serait un atout pour imposer une renégociation de la dette. Le chef de la gauche radicale promet de former, si son parti arrivait dimanche en tête des élections, « un gouvernement pour tous les Grecs ».

Dimanche en Grèce, le parti d’Alexis Tsipras Syriza est bel et bien au  seuil du pouvoir. Les 25 dernières enquêtes d’opinion diffusées par les médias grecs dessinent toutes la même tendance: la gauche anti-austérité fait la course en tête. À la veille d’un scrutin législatif crucial, elle creuse même l’écart avec la Nouvelle Démocratie du  1er ministre conservateur, Antonis Samaras. Seule inconnue, la marge de manœuvre que les électeurs accorderont au parti d’Alexis Tsipras.  Sans majorité absolue au sein du Parlement, Syriza serait contrainte de rechercher des alliances dans un paysage éclaté, où la crise politique a brouillé maints repères. « Plus Syriza sera fort, plus l’avenir du pays sera stable », a lancé Alexis Tsipras  mardi à Thessalonique et mercredi à Patras. Devant des milliers de sympathisants, il a demandé  aux électeurs de lui donner les coudées franches pour pouvoir appliquer son programme de gauche "sans compromis". 

Tout se passe comme si la pression internationale, les menaces des institutions financières internationales, les mises en garde de Bruxelles confortaient les Grecs dans leur volonté de tourner la page de l’austérité. D’où la stratégie agressive de polarisation choisie par la Nouvelle Démocratie, d’Antonis Samaras. Principale figure de l’échec des politiques dictées par la troïka (Banque centrale européenne, FMI, Commission européenne),  le premier ministre espère limiter les dégâts en se posant en garant de l’avenir européen de la Grèce. « Entrer en conflit avec l’Europe serait catastrophique pour la Grèce », répète-t-il en éludant le bilan de la coalition sortante. Sur le terrain social, celui-ci est désastreux. Avec un taux de chômage à 27 % (50 % chez les jeunes), ce sont bien les classes populaires qui ont payé la lourde addition de  la crise. L’urgence sociale est devenue une crise humanitaire, avec une proportion grandissante de la population placée dans l’impossibilité de satisfaire des besoins élémentaires – se nourrir correctement, se soigner, se loger. Seuls les solidarités familiales et le réseau d’entraide sociale tissé par des bénévoles sans appui de l’État permettent à ces nouveaux exclus de ne pas sombrer.  Les entreprises publiques sont bradées au profit des multinationales.

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 Sur le terrain économique, le traitement austéritaire a eu l’effet d’un poison. Le  petit capital a été broyé (90 000 PME grecques ont disparu entre 2008 et 2011). Le fragile appareil productif grec est brisé, tandis que les entreprises publiques sont bradées au profit des multinationales, des fonds de pension et de l’élite financière grecque. Pour Yannis Eustathopoulos, économiste travaillant pour l’institut du travail de la Confédération générale des travailleurs grecs, les politiques conduites depuis cinq ans « participent à la formation d’un modèle de croissance économique par dégradation  du travail, des droits sociaux, de l’environnement et de la cohésion territoriale ». Ces mutations n’ont pas pour autant permis à la Grèce de réduire le fardeau de la dette. Son ratio par rapport au produit intérieur brut (PIB) était de 113 % en 2009, avant la crise. Il atteint aujourd’hui 175 %. Quant aux 226,7 milliards « d’aides » octroyées par la troïka depuis 2010,  en contrepartie d’un sévère programme d’ajustement structurel, ils ont pour l’essentiel bénéficié directement ou indirectement au secteur de la finance.

Avec un tel bilan, les déclarations du ministre allemand des Finances, Wolfgang Schaüble, exhortant les Grecs à garder le cap de l’austérité et à « accepter le contrôle de la   troïka », passent très mal. Au point de légitimer le discours d’Alexis Tsipras, qui soutient que la seule solution réside dans « l’effacement de la plus grande partie » d’une dette « non viable » et dans sa « restructuration » assortie d’une clause de croissance. Alors que la droite, qui juge irréaliste le principe même d’une renégociation, agite le spectre du « Grexit », le chef de Syriza se dit prêt au bras de fer, quitte à écarter le principe du maintien de la Grèce dans la zone euro « à tout prix ». « Où s’arrête ce “à tout prix” ? À combien de suicides ? À combien d’hôpitaux et d’écoles fermés ? À des salaires de 150 euros et à des pensions de 100 euros ? À combien de millions de chômeurs et de pauvres ? Si vous nous posez la question, nous vous répondrons clairement : l’euro dans la dignité, la justice, la solidarité », a-t-il affirmé, hier, dans une adresse à la diaspora grecque. S’il n’obtenait pas de majorité absolue, pourtant, Tsipras serait contraint de composer avec d’autres forces politiques. Jusqu’ici fermé à toute idée de collaboration avec Syriza, le Parti communiste grec (KKE) a consenti, cette semaine, un timide pas vers le principe d’un soutien critique, sans doute à l’intention de ses propres électeurs, tentés par ses rivaux de gauche. « Bien sûr, si les circonstances le permettent et que le gouvernement porte une loi pour casser les régressions, nous voterons pour », assure le secrétaire général du KKE, Dimitris Koutsoubas. Il tient toutefois à garder ses distances : « Si le Parti communiste se montre ouvert à un tel gouvernement, le peuple ne fera plus confiance au KKE, nous couperions tous les liens avec lui, comme d’autres partis communistes qui ont soutenu des gouvernements. »

Les sociaux démocrates du Pasok cherchent à se repositionner. Laminés par leur soutien aux mémorandums codifiant les mesures d’austérité, frappés par l’impopularité de la coalition sortante, les sociaux démocrates du Pasok, eux, cherchent à se repositionner. Le vice- premier ministre et chef de la diplomatie, Evangelos Venizélos, se dit même prêt à appuyer un « gouvernement d’unité nationale » incluant « les défenseurs de la perspective européenne du pays ». Autre geste en direction de Syriza, celui de Stavros   Théodorakis, ancienne gloire de la télévision convertie à la politique et fondateur de To   Potami (la Rivière), qui, nouveauté, prône  une « politique sociale » et une « négociation   sérieuse sur la dette ». Tsipras, lui, promet de former, si son parti arrivait en tête, « un   gouvernement pour tous les Grecs ». Sans les pro-mémorandum.

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