L'école Desnos à Petit-Quevilly sortirait du REP? On rêve!! La mobilisation doit se construire.

Alors que le rectorat a engagé une actualisation de la sociologie des quartiers pour redéfinir le positionnement des écoles et collèges dans les Réseaux d'Education Prioritaire, la stupeur nous saisit de voir, sur la liste des écoles de Petit-Quevilly, l'école Desnos sortie du réseau. Pourtant, le rectorat s'appuie sur les indicateurs fournis par l'INSEE. Les parents des enfants de l'école aimeraient bien travailler, avoir un emploi stable, une solide formation professionnelle et les revenus médians qu'on leur prête (15.500 euros). Malheureusement c'est le chômage et la précarité qui prédominent et des minima sociaux bien insuffisants pour vivre décemment. Les technocrates devraient aller dans les quartiers avant de sortir des bétises. Ils ne se donnent pas la peine de consulter les équipes pédagogiques, ni même les élus de proximité. 

D'autres écoles de Petit-Quevilly, Méret, Jaurès, Gay, Philippe, Jeanne d'Arc sortiraient du REP. Mais l'école Desnos est emblématique du peu de crédibilité des mesures que s'apprêtent à prendre le rectorat. N'est ce pas pour le président de renier Sa priorité affichée qu'était l'éducation? En effet, la sortie des REP aura pour conséquences la baisse des moyens humains et matériels affectés aux quartiers les plus fragiles socialement. L'égalité des chances pour tous passe par des enseignants suffisants et remplacés, par des classes à 25 élèves au maximum. L'éducation ne doit pas être sacrifiée sur l'autel de l'austérité.

D'ors et déjà, les élus communistes ont apporté leur soutien aux actions des enseignants et des parents des écoles concernées. Ils ont attiré l'attention du maire de Petit-Quevilly afin qu'il intervienne auprès des autorités de l'Education Nationale. Sébastien Jumel, vice président du conseil général, a demandé la convocation d'un CDEN extraordinaire car de Rouen au Havre, de Dieppe à Elbeuf, la généralisation d'un plan d'économie qui ne dit pas son nom, suscite incompréhension et colère. Seule les mobilisations organisée et déterminée mettront en échec ce plan d'austérité, afin que l'école soit réellement l'école de la réussite pour toutes et tous. Voici le tract qui sera distribué aux sorties d'écoles de Petit-Quevilly ce vendredi.

Nos enfants méritent le meilleur. Ensemble, agissons pour sauver notre « zep » :

L’éducation prioritaire est en danger. Au nom de l’austérité, l’État entend remettre en cause ce principe essentiel qui permet de donner plus de moyens pour la réussite des enfants, avec plus d’enseignants et moins d’enfants par classe.

A Petit-Quevilly, les écoles Jean Jaurès, Chevreul Gay, Louis Pasteur, Robert Desnos, Jeanne d’Arc Gérard Philippe, sont ainsi menacées de sortir du réseau d’éducation prioritaire. Nous savons que dans ces quartiers, la crise frappe fort, la situation sociale des habitants ne s’est pas améliorée, c’est même le contraire ! Ceux qui y habitent le savent bien ! Ce projet qui porte atteinte à l’éducation de nos enfants :

• De nouvelles suppressions de classes
• Des classes surchargées
• La fin des dispositifs d'aide aux élèves en difficultés

L’école n’a pas besoin d’une diminution de moyens. Au contraire, elle doit être une priorité nationale, en particulier pour combattre les inégalités sociales. La mobilisation de tous est nécessaire : parents, enseignants, élus.

Les militants et les élu-e-s communistes dès l’annonce de cette mauvaise nouvelle se sont mobilisés et ont invité l’ensemble des élus de Petit-Quevilly à alerter le rectorat pour dénoncer cette décision prise sans aucune concertation et sur la base de chiffres ne correspondant pas au terrain. Pour exprimer votre refus et votre colère, nous vous invitons à participer à la manifestation samedi 13 décembre à 15 h au Théâtre des Arts