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...En quête d'humanité! Tous ensemble, changeons la vie!... PCF Front de Gauche Petit-Quevilly
18 septembre 2014

CREA: la 30ème borne de charge inaugurée, la voiture électrique est elle écologique?

La CREA et la Région inaugurent samedi 20 septembre à 15h30 la 30ème borne de recharge des véhicules électriques place Martin Luther King à Rouen. Dans le même temps, la location de vélos est arrétée. Il est bon de lire le point de vue de Stéphane Lhomme de l’Observatoire du nucléaire. Il suscite débat. Nous en donnons quelques extraits : « Le développement de la voiture électrique est un des axes majeurs du projet de loi dite de "Transition énergétique".

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Or, il suffit de se pencher quelques minutes sur ce dossier pour constater qu'il s'agit non seulement d'une impasse mais aussi d'un échec programmé concernant les objectifs écologiques : une étude de l'Ademe montre que, contre toute attente, la voiture électrique n'est même pas efficace contre les émissions de Co2 … Si elle ne pollue pas au moment où elle roule, la voiture électrique pollue avant, après, et ailleurs : matières premières et énergie pour la construction, pneus et batteries à l'usage, déchets en fin de vie, et bien sûr énergie pour mouvoir le véhicule.

A ce sujet, les plans de développement des voitures électriques en France prévoient que le rechargement des batteries se fera quasi exclusivement sur le réseau électrique ordinaire, c'est-à-dire à 75% par le nucléaire. La voiture électrique sera alors co-responsable des tares de l'atome (NDLR : cette affirmation mérite débat), et l'on peut même parler d'une véritable délocalisation de la pollution : contamination du Niger par les mines d'uranium d'Areva, rejets radioactifs dans l'environnement et production de déchets radioactifs, etc, sans oublier les mines de lithium principalement en Amérique du Sud pour les batteries. Et tout ça pour permettre à des urbains privilégiés de rouler prétendument "propre"…

Une récente étude de l'ADEME a montré que, compte tenu des pollutions citées ci-dessus, il faut avoir roulé de 50 000 à 100 000 kilomètres en voiture électrique avant de commencer à émettre moins de co2 qu'avec une voiture thermique. Or, sachant que le trajet moyen en voiture électrique est très court, il est probable que la plupart des propriétaires de ces véhicules n'atteignent même pas le nombre de kilomètres requis…

Les autorités publiques subventionnent déjà de façon indécente les acheteurs de voitures électriques, qui sont quasi exclusivement des ménages aisés, par des bonus abusivement dits "écologiques" pouvant dépasser 11 000 € par le cumul d'aides d'Etat et d'aides régionales. Sans ces subventions, le prix modéré du rechargement des batteries, mais pour combien de temps encore, vu l'explosion du coût de l'électricité nucléaire, serait totalement contrecarré par le prix du véhicule à l'achat. A ce compte, n'importe quelle activité ruineuse peut devenir "rentable" à condition de la faire payer par l'argent public.

Non content de ces dépenses insensées, le gouvernement prévoit aussi l'installation en France de 7 millions de bornes de rechargement pour voitures électriques (projet de loi de transition énergétique). Le coût d'une telle borne est à ce jour d'environ 20 000 € pose comprise. En prenant 15 000 € pour tenir compte de l'effet de masse, cela signifie une dépense d'environ… 100 milliards d'€. Si par miracle les prix baissaient de moitié, cela ferait encore 50 milliards d'euros. On se demande déjà où cette somme inouïe pourra bien être trouvée et, dans ce cas bien improbable, qui pourrait justifier une telle dépense dans un projet finalement anti-social et anti-écologique, alors que l'argent public manque pour l'éducation, la santé, les énergies renouvelables, etc ?

Objectif 2 millions de voitures électriques… sur 40 millions ! Qui plus est, les entreprises d'Etat, à commencer par La Poste, pionnière dans cette voie de garage, et les Collectivités territoriales sont fortement incitées à acheter elles-mêmes ces voitures… Le gouvernement espère, en dépensant ainsi sans compter l'argent public, que 2 millions de voitures électriques rouleront en France en 2020. Un chiffre totalement improbable mais, même s'il se concrétisait, qui ne concernerait qu'une voiture sur 20 : autant dire une "niche" aussi inutile que ruineuse.

Par ailleurs, que dire du rechargement de centaines de milliers de voitures électriques qui seraient branchées au même moment, le soir vers 18 heures lorsque leurs propriétaires rentreront du travail ? D'ores et déjà, la surconsommation française d'électricité, en particulier l'hiver avec l'option absurde du chauffage électrique, fait que la France est massivement alimentée… par les centrales électriques allemandes fonctionnant au charbon. Il est de bon ton de critiquer ces centrales et leurs émissions de co2 mais, sans elles, la France serait frappée de pénurie tous les soirs d'hiver…

L'argent public : ni pour la voiture thermique, ni pour la voiture électrique. Bien sûr, il ne s'agit pas pour nous de faire la promotion de la voiture thermique (essence ou diesel) qui est elle-même très polluante. Mais, justement, personne ne se hasarderait à offrir l'argent public aux propriétaires de voitures essence ou diesel, leur permettre de se garer gratuitement sur des places réservées, de recharger leurs réservoirs aux frais de la collectivité, etc : alors pourquoi le faire pour des voitures nucléaires ?

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L'argent public doit être affecté aux transports en commun, aux transports alternatifs, ou à tout autre projet d'intérêt général, mais certainement pas gaspillé dans la voie de garage qu'est la voiture électrique… Stéphane Lhomme Directeur de l'Observatoire du nucléaire http://www.observatoire-du-nucleaire.org On peut regretter que Stéphane Lhomme n’évoque pas le gaspillage du foncier pour développer le réseau routier et les espaces de stationnement ainsi que la saturation du réseau. L’étalement urbain est un fléau, peu importe la motorisation des véhicules individuels. La priorité est bien de développer les transports collectifs: train, tramway, bus, navette fluviale, taxi, covoiturage et faciliter les modes actifs vélos et marche à pied

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Commentaires
J
la voiture électrique ne peut être qu'une transition, l'avenir est ailleurs dans de nouvelles technologies encore limitées dans les applications par les intérêts financiers du pétrole et du nucléaire.
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J
un million d'euros chaque année pour l'aéroport de boos payés par la crea et 6 millions d'investissement. En 2016 la convention est annulée, bonne décision de la crea. Je propose que cet argent soit utilisé pour l'accès libre des transports qui concerne des dizaines de milliers de gens par jour et non pas quelques centaines d'hommes d'affaires par an. Priorité aux transports publics faisons mieux respirer notre agglo, soyons pragmatiques dans la transition écologique, des actes pour un long parcours celui de la reconquète de la ville à l'image du renouveau des quais rive droite et gauche de rouen.
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