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...En quête d'humanité! Tous ensemble, changeons la vie!... PCF Front de Gauche Petit-Quevilly
29 mai 2014

Se lever, se parler, se rassembler dans chaque quartier, village, usine, bureau, école pour construire une alternative

Le violent coup de tonnerre qui vient de s’abattre sur la France et une bonne partie de l’espace de l’Union européenne n’a pas été déclenché dans un ciel serein. Il mature depuis les élections législatives partielles, et s’était déjà fortement entendu dans les élections municipales. Le mélange du rejet de la politique et de celles mises en œuvre, par l’abstention et la forte montée de l’extrême droite populiste, constitue un cocktail d’une extrême dangerosité que toutes les forces politiques, sociales, syndicales, doivent analyser pour en mesurer les conséquences, surtout en tirer les leçons et réagir d’urgence. Le moment est grave, très grave ! La crise de la politique, celle du sens commun s’approfondissent  sans cesse au point d’annoncer les prémisses d’une crise politique et institutionnelle si l’écoute des citoyennes et des citoyens, si la démocratie ne redeviennent pas les maîtres mots de l’organisation de la société. La famille Le Pen est aux portes du pouvoir. Elle a bénéficié de nombreux marchepieds.

Le sarkozysme, en empruntant les paroles et les idées de l’extrême droite, a libéré, sur fond de crise, des forces insoupçonnées qui considèrent que le parti de la famille Le Pen peut être banalisé. L’actuel pouvoir socialiste, en tournant le dos aux valeurs de la gauche et aux engagements du discours du Bourget, discrédite toute la gauche et laisse entendre qu’il n’y aurait plus d’autres choix possibles que ceux du libéralisme.

Faute d’alternative crédible de la part de la gauche non gouvernementale, un nombre important d’électrices et d’électeurs s’abstient. D’autres, dans un climat de rejet des responsables politiques,  des affaires de corruption, de mépris de la part des élites, choisissent le vote dont ils pensent qu’il fera le plus de bruit. De fait, la promotion de l’extrême droite comme outil d’expression de la colère populaire a été très pratiquée depuis des mois et parfois pour des projets tacticiens et imbéciles qui risquent de se retourner contre leurs auteurs.

Ceci a lieu dans un contexte où aucun débat sérieux ne s’est tenu sur les enjeux de la construction européenne et les moyens de la transformer, près de dix ans après ce déni de démocratie qu’a constitué le refus de prendre en compte le non majoritaire au projet de traité constitutionnel en 2005, argument martelé dimanche soir par les Le Pen. Les grands médias se sont évertués à enfermer la richesse de la diversité des points de vue de nos concitoyens en deux catégories simplistes et bien commodes pour les puissants, les eurosceptiques et les proeuropéens, dans un mouvement extrême de dépolitisation, à partir de la trituration des mots. Comment faire confondre à ce point le concept géographique de l’Europe et ceux des politiques d’austérité et de régression sociale, mises œuvre au nom de celle-ci ? Comment salir ce mot depuis tant d’années, derrière de grandes proclamations alors que toutes les promesses sont sans cesse bafouées et réitérées à chaque scrutin ? "Ca suffit" ont dit nombre d’électeurs, qu’ils aient voté ou non ! L’Europe pourrait être une communauté de biens communs, une communauté d’esprit, héritée d’Erasme ou de Rousseau, de Goethe ou de Rabelais, de Kant ou de Voltaire, une commune culture, une histoire, une géographie, une certaine promotion du progrès, de la science, de Galilée à Einstein, de Copernic à Newton. Elle est devenue synonyme de machine bureaucratique, éloignée des gens, fabrique de directives et de règles pour imposer le libre commerce, la libre concurrence, le marché ouvert et des critères économiques d’austérité, sans projet humain, social, environnemental. Une froide mécanique inscrite dans les traités, écrits d’une plume aussi austère que la politique est austéritaire, faisant fi du passé commun, de la culture et de l’histoire pour mieux vanter un espace de libre échange, ouvert à tous les vents glacés des rapaces de la finance qui peuvent se gargariser des mots démocratie ou liberté, mais qui en réalité n’en ont  que faire. Ils vantent la paix mais attisent  la nouvelle guerre économique, broyeuse des hommes et de la nature, nouvelle forme de la guerre de tous contre tous, impulsant des divisions entre populations, entre salariés, entre peuples, faisant de l’immigré le danger pour mieux cacher les responsabilités des banquiers et des marchés financiers et de leurs petits comptables. Ils gouvernent de plus en plus en alternance avec pour seul dessein que rien ne change et surtout pas la place privilégiée qu’ils occupent dans les hautes sphères de la société. Ils enferment  les peuples dans la cage de l’impossible futur. Le dangereux marché transatlantique est leur prochain Eldorado.

On ne peut en rester là ! Le monde entier, les forces progressistes et démocratiques européennes sont ébahies des résultats électoraux de dimanche dernier dans le pays de la déclaration des libertés,  des droits de l’homme et du citoyen, de celui de la Résistance au nazisme. Toutes les forces démocratiques sont au pied du mur. Celles de la gauche, de l’écologie et du Front de gauche ont un devoir de lucidité, de modestie et de novation. Le faux-semblant n’est pas de mise quand le pire peut arriver. Il n’y a aucune fatalité.  Il faut se lever, se parler, se rassembler dans chaque quartier, village, ville, usine, bureau, école et porter le projet d’un changement de politique et de pouvoir. Que personne n’attende de consigne, ni de directive, que chacune et chacun, là où il se trouve, en contacte d’autres qu’ils soient socialistes, écologistes, communistes, progressiste, sans exclusive, pour construire un nouveau rassemblement citoyen  et s’unir pour une contre offensive idéologique et politique afin d’ouvrir la voie à la reconstruction d’une nouvelle gauche, au service de celles et ceux qui n’en peuvent plus de la situation actuelle. Nos larmes séchées, nous devons travailler ensemble, élaborer des choix neufs, nous rénover profondément et faire retrouver à notre pays et à l’Europe les chemins d’un nouveau progressisme. Nous le devons à la majorité de celles et ceux qui cherchent les chemins inédits de l’émancipation humaine.

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