Le groupe Schneider se porte bien. Les actionnaires engrangent. Les salariés trinquent

Dans le vaste jeu de monopoly à l'échelle internationale, le groupe Schneider vient d'annoncer l'acquisition de "Rachat Inversys" au Royaume Uni. Et la fermeture partielle de l'usine Transformateur SAS de Petit-Quevilly. Des menaces se précisent sur Gardy à Barentin. Le chiffre d'affaire en 2012 était de 23,946 milliards d'euros (en 2010: 19,580), en nette progression. Le résultat net en 2012 de 1,840 milliards d'euros (en 2010: 1,720) progresse.

Rappelons encore que l'usine de Petit-Quevilly a été racheté en 2010 au groupe AREVA /ALSTHOM. Schneider est une multinationale à base française. Le siège se trouve à Rueil Malmaison. Ce rachat, sans investissement et sans projet de développement, a été manifestement un acte de prédation au service exclusif de l'intéret des actionnaires. 

Il est intéressant de lire la fiche WIKIPEDIA  (taper groupe SCHNEIDER sur un moteur de recherche) pour comprendre que nous n'avons pas affaire à un canard boiteux mais à un bandit manchot. On y apprend que la branche "Schneider Electric" a une fondation de solidarité autour de l'insertion des jeunes (sic). Les travailleurs de Petit-Quevilly apprécieront. Et surtout le groupe, coté au CAC 40, est en tête du lobbying au Parlement Européen et y consacre près de 6 millions d'euros!  

Le redressement productif, intitulé de délégation du ministre A. Montebourg, passe par le maintien des activités industrielles existantes, la relocalisation d'activités dont les débouchés sont ici. mais aussi par cette exigence d'accompagner la transition énergétique.

Face au groupe SCHNEIDER et au diktat des actionnaires, les élus communistes de Petit-Quevilly attendent une grande fermeté des pouvoirs publics pour empêcher la casse de l'outil de travail. Fermeté en acte et non en parole. 

Nous attirons l'attention du leurre que représente le maintien partiel du site  dévitalisé de sa substance active. Il s'agit de construire un vrai projet industriel, que SCHNEIDER aurait du proposé lors du rachat en 2010, en mobilisant son secteur recherche/innovation afin d'anticiper la fin du marché des transformateurs de nouvelle génération et en s'appuyant sur le savoir faire des personnels et sur l'outil de travail. Mais il n'est jamais trop tard quand il s'agit de la vie de centaines de salariés et de leurs famille!

Vu d'un actionnaire, toute suppression d'emploi est un investissement immédiatement rentable! Aucun plan dit "social" ou de "sauvegarde de l'emploi" ne peut être discuté sans préalable à un volet industriel.

Les élus communistes de Petit-Quevilly déposeront un voeu lors du prochain conseil municipal le 12 décembre. Thierry Foucaud, vice- président du Sénat et Jacky Hénin, député européen  Front de Gauche interviennent auprès des instances. Les communistes de Petit-Quevilly s'engagent à diffuser les informations pour populariser les interventions et l'action des salariés.

La solidarité, c'est ici et maintenant pour vivre et travailler au pays.