Le déménagement industriel continue: le "Transfo" ferme! 231 emplois seraient supprimés.

Le groupe Schneider a annoncé la liquidation de l'usine de Petit-Quevilly qui emploie 311 personnes sans compter les intérimaires et les sous traitants. Depuis plusieurs mois, y compris dans ce blog, nous relayons les inquiétudes et interrogations des salariés, de leurs représentants du personnel et du syndicat CGT. En effet, la vente par appartement de l'usine par Alsthom au groupe Scheider n'était pas accompagné d'une stratégie de développement mais avait une logique de prédation. Malgré les alertes, cela n'avait pas beaucoup bougé!

Rappellons qu'à quelques encablures, l'usine Johnson Control (Baroclem, groupe Varta) a fermé alors qu'elle était leader mondial dans les batteries. Et la raffinerie de Petit-Couronne, les menaces que fait peser TOTAL sur l'usine d'engrais de Grand-Quevilly ...

Qu'en ait il d'une politique industrielle dans ce pays?  Va t on laisser faire les grands groupes dicter leur loi? L'action publique doit elle se cantonner à manifester de la compassion pour les travailleurs victimes de la prédation et se contenter d'accompagner un plan dit "social" ? La transition énergétique est elle un habillage sémantique qui cache le renoncement à une mobilisation autour de nos industries existantes et autour du savoir faire des travailleurs? Va t on soutenir les investissements en matière énergétique et de transports plutôt que l'obsession austéritaire qui tue l'emploi? Qu'en ait il des règles à mettre en place pour combattre les inégalités environnementale et sociale en Europe et dans le monde afin d'empécher les multinationales d'aller piller hommes et territoires à l'autre bout de la planète? Le gouvernement a encore fait cadeau aux grandes entreprises de milliards d'euros au nom de la compétitivité. Pourquoi n'y a t il aucune garantie et aucun contrôle en matière d'activités et d'emplois accompagnant ces cadeaux? Verra t on Arnaud Montebourg à Petit-Quevilly faire le chevalier blanc pendant que Alsthom et Schneider déménagent en toute impunité leurs activités?

Ce qui est certain, ce sont encore les travailleurs qui vont payer l'exigence de rentabilité des actionnaires. Alors qu'à Petit-Quevilly, beaucoup venait du Havre chaque jour, déjà victime de la fermeture de l'usine havraise. Qu'en sera t il de notre territoire drainé par la Seine nourricière? Son avenir est il borné à de l'activité de services et du tertiaire?

Les élus communistes soutiendront toutes les initiatives que prendront les travailleurs et leurs organisations du Transfo pour maintenir l'activité à Petit-Quevilly et contre ce qui est présenté comme inéluctable. Vivre et travailler au pays. André Delestre