La santé aux urgences

« La crise est entrée dans la chair des gens » dixit Patrick Pelloux, président des médecins urgentistes de France. L’accès aux soins devient difficile.

         Alors que le secteur privé de l’hospitalisation donne une image insolente de prospérité en redistribuant dividendes aux actionnaires sur le dos des assurés sociaux, le secteur public plonge dans des difficultés budgétaires irréversibles.

         Le secteur privé avec la Générale des Eaux parmi les fonds d’investissements et holdings financiers, leader européen avec 16.000 lits et un CA de plus de 2 milliards d’euros, n’a pas en charge la recherche fondamentale et appliquée, les formations initiales du personnel de santé, bénéficie des aides de l’Etat et des collectivités pour la construction des établissements, précarise les personnels et applique sans vergogne les dépassements d’honoraires.

La loi Bachelot rompt avec notre système de santé et accélère le processus de démantèlement, de privatisation et de financiarisation des établissements.  

Le CHU St Julien rayonne sur une population de 200.000 habitants parmi les plus fragiles, exposée aux risques multiples. Les élus PC ont oeuvré pour l’ouverture d’une maternité sur le site. Le besoin existait, le privé l’a emporté avec Mathilde. Dans ce contexte de menace sur l’hôpital public, nous n’avons de cesse de demander la diversification et le renforcement de l’activité de l’établissement. Si un pôle dentaire universitaire doit s’implanter sur le site, nous avons regretté la fermeture du laboratoire. Concentrer les urgences à C. Nicolle pose problème. Les urgences à St julien doivent fonctionner. L’annonce d’un scanner est une bonne nouvelle. Sans imagerie, il ne peut y avoir de médecine d’urgence. Or l’imagerie médicale, en grande partie, est privée. Nous serons attentifs aux conditions fonctionnelles, économiques et juridiques pour préserver et renforcer les urgences à St Julien. Soutenons les luttes pour le droit à la santé pour tous.